La Transbaie à Saint Valérie sur Somme est un
rendez-vous incontournable pour les joggeurs désirant découvrir
des courses ludiques.
Le fait de traverser en toute sécurité une baie
superbe est un moment assez unique. Coureurs et spectateurs sont
là pour passer une journée agréable en bord
de mer et vivre une course nature insolite. Le parcours se situe
dans le cadre exceptionnel de la baie de Somme, les coureurs devant
effectuer un aller - retour entre Saint Valéry et Le Crotoy.
Cette année le temps ensoleillé et très chaud
avaient donné rendez-vous aux 6000 engagés de cette
magnifique épreuve. Dès 14h30, les concurrents impatients
d'en découdre avec la nature, s'étaient entassés
sur la ligne de départ, sous un soleil de plomb. Par mesure
de sécurité, après que la marée soit
arrivée à son point le plus bas, les organisateurs
ont lâché la " meute " à 15h00,
au coup de sifflet d'une rutilante locomotive à vapeur.
Après 3 km de route et chemin, la partie la plus dure de
l'épreuve s'offrait aux participants. A partir de la descente
sur la plage, on découvre rapidement le charme de cette
course. Plus question de chercher les appuis, le sable sec au
départ, mou par la suite et le franchissement des petits
cours d'eau laissés par le retrait de la mer vous mouillent
gentiment les chaussures et les chevilles. Mai tout ceci n'est
qu'un aperçu car déjà au loin, se profilent
les talus et les fossés de boue noire et gluante qui devront
être franchis. Plus loin encore, le passage de gués,
avec de l'eau jusqu'aux genoux ou jusqu'à la ceinture suivant
votre taille, vous permet de vous décrasser les membres
inférieurs et les éclaboussures des autres concurrents
vous rafraîchissent le reste du corps. Après ces
4 km aller dans la baie de Somme, vous arrivez à peu près
propre pour le ravitaillement sur les berges du Crotoy. Un quart
de litre d'eau, demi- tour et vous retrouvez la même galère
en sens inverse pour rejoindre Saint Valèrie. Il faut économiser
l'eau potable car le prochain ravitaillement n'est qu'à
l'arrivée
La surprise, pour beaucoup de participants était de devoir
refaire, après cette partie sable " mouvant ",
presque 3 km sur chemin et route le long de la Somme avant la
délivrance finale : Ouf !!!! La ligne d'arrivée
est franchie.
Le 1er Dominic Ruto boucle cette épreuve en 57'03 et le
dernier en 2h57'44''à la 5548ème place. Cet écart
de temps vous donne l'étendue de la difficulté.
Les coureurs du CSADN Vernon, au nombre de 7 sur cette épreuve,
ont également souffert, mais ils étaient contents
de l'avoir fait et prêts à recommencer.
Par ordre d'arrivée, vous trouvez :
Frédéric QUILLET 1h21'38 411ème
Christian DANNE 1h26'23 671ème
Romain SINGEOT 1h27'39 765ème
Max LECUYER 1h34'32 1311ème
Philippe SINGEOT 1h34'35 1321ème
Anne Marie LECUYER 2h12'16 4595ème
Christine SINGEOT 2h17'24 4859ème
Le compte rendu du BIPEDE : http://www.lebipede.com
Transbaie : 5548 coureurs-aventuriers dans la Baie (21/06/2005)
6100 inscrits, 411 dossards non retirés, 5548 classés
: les chiffres se passent de commentaires. La Transbaie 2005 a
enregistré un record de participation qui fera date pour
cette course qui reste la plus imprévisible de France avec
son circuit dévoilé au dernier moment.
En arrivant sur le site de la course le matin, les participants
pouvaient néanmoins soulever quelques pans du voile : départ
et arrivée à l'entrée de la ville que la
course ne traversera plus pour des raisons pratiques, une boucle
route-chemins avant la traversée de la Baie mais aussi
au retour (impossible faire autrement du fait des travaux de l'écluse
sur la Somme entre la ville et la jetée). Par contre, toujours
l'incertitude quant à l'heure de départ, fixée
approximativement vers 14h 30 mais décalée encore
d'un bon quart d'heure alors que les coureurs commençaient
à rôtir sous le soleil. Explication : la mer ne s'était
pas suffisamment retirée pour permettre l'accés
au Crotoy. Cinq minutes avant le départ on ne savait pas
encore si on pourrait aller jusqu'au Crotoy et on envisageait
de faire demi-tour au Grand Canyon, explique Denis Courtois.
Au Crotoy précisément, les coureurs de la fin du
peloton se sont plaints du manque d'eau. Et pourtant 7500 bouteilles
étaient prévues, mais certains n'hésitent
pas à en empoigner deux au passage, quitte à en
jeter une peu après... Heureusement, de l'eau il n'en manquait
pas sur le parcours et les 'rivières' traversées
ont offert aux coureurs des possibilités de plongeons ravigorants,
ce qui explique que malgré la canicule on n'ait eu à
compter qu'une quinzaine d'interventions des services de secours,
par hélicoptère sur le parcours ou après
l'arrivée. Peu d'abandons en définitive, bon nombre
étant dus d'ailleurs à la perte de chaussure(s)
dans la boue où on s'enfonçait parfois jusqu'aux
genoux, et les coureurs s'en tireront sans autre conséquence
que quelques coups de soleil. A la pointe du peloton, Domitic
Ruot en 57'03' et Hanan Fahroun en 1h 06' resteront quant à
eux insensibles aux aléas de ce parcours qui font de la
Transbaie une épreuve dont tout coureur espère tenter
l'aventure un jour.
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