Merci à Jean Mimi, pour ce petit compte rendu de l'épreuve
et à Magali pour nous avoir compter son premier Semi :
Un bon dimanche pluvieux en ce 9 mars, qui voyait plusieurs
coureurs du CSADN au départ du 10 ou du semi des boucles
de la Seine à Elbeuf. La preuve que notre club est constitué
de coureuses et coureurs courageux et intrépides que rien
n'arrête, pas même les intempéries. Pourtant,
ce matin, c'est bien avant le départ que nous sommes trempés
jusqu'aux os. S'y ajoute un petit vent glacé qui nous impose
donc de ne pas négliger l'échauffement.
Les coureurs du semi sont les premiers à s'élancer
en profitant d'une accalmie. Ils seront suivis quinze minutes
plus tard par les coureurs du 10.
Que dire du parcours ? Plat, extrêmement plat, le long des
berges de la Seine, avec toutefois, un léger vent de face
lors du retour vers le centre ville. Pour le reste, un circuit
banal, plutôt triste et qui ne laissera pas un souvenir
impérissable.
Je regrette aussi le manque de marquage des kilomètres
(seul le 10ème et le 20ème kilomètre était
indiqué) et l'attente longue sous la pluie froide après
l'arrivée pour rendre la puce et retirer son lot.
Mais le fait du jour, sur cette course, c'était la
première participation sur semi marathon de Magali Morel-Chalumeau,
dont on salue ici la performance et qui a brillamment conclu son
parcours. Bon les jambes doivent être un peu courbaturées
cette semaine, mais qu'importe, BRAVO !
Juste une chose. Pour ta prochaine " première ",
choisi plutôt le mois d'avril ou de mai ! Parce que là,
ce dimanche, c'était plutôt séance de thalasso.
Résumé de Magali :
C'est en ce dimanche 9 mars que j'avais décidé
de courir mon premier semi-marathon dans le but de me préparer
au marathon Seine Eure en octobre.
Durant la semaine qui a précédé, quelques
doutes en moi sur mes capacités à relever ce défi
se sont réveillés. Mais il était trop tard
pour reculer, j'étais inscrite et j'avais mon partenaire
de course Christophe que je ne pouvais pas lâcher.
C'est grâce à de nombreux amis coureurs et coureuses,
qui m'ont envoyé des mails et des appels téléphoniques
d'encouragements, que j'ai trouvé la force de me lever
en ce beau dimanche pluvieux, où il fallait à mon
sens, être un peu tous fou pour se lever et courir un 21km
sous la pluie et dans le froid.
Mon coach de mari, alias l'extraterrestre pour mon partenaire
de course, m'avait briefé avant et avait même pris
le soin de surveiller mon petit déjeuner en me forçant
à prendre un morceau de gâteau sport spécialement
conçus à mes goûts choco /orange, pas mauvais
d'ailleurs. Me sachant pas très matinale, il m'a fortement
conseillé de mettre mes jambes dans l'eau du bain, ne serait-ce
que 2 min avant etc.. il a même pris soin de vérifier
que je prenais bien ma ceinture avec mes boissons et un de ses
gels énergétiques.
Une fois prête, c'est le grand départ avec le beau
frère Luc qui me rassure. De toute façon, encore
une fois, c'est trop tard je ne peux plus me dégonfler
je suis dans la voiture, en plus j'ai un avantage consédérable
sur eux, je n'ai pas d'objectif temps, mon seul objectif étant
de terminer et si possible de préférence ne pas
être la dernière.
Arrivé à Elbeuf vers 8h45, heureusement que je travaille
dans cette ville et que j'avais repéré le départ
avant, car cela manque cruellement d'indication, nous arrivons
à retirer nos dossard et rendez vous au stade que l'on
arrive à trouver tant bien que mal grâce à
d'autres coureurs.
Nous nous préparons, mes 2 accompagnateurs s'échauffent
pendant que moi je reste dans la voiture à chercher mon
courage pour affronter cette épreuve, je n'ai pas souhaité
m'échauffer me disant que j'aurai bien le temps de le faire
pendant mes 21 bornes, préférant m'économiser.
9h45 grand départ je dois abandonner la voiture pour courir
un peu jusqu'à la ligne du départ et là horreur,
je ne trouve pas mon coéquipier . Je m'affole et part au
bout de la ligne de départ ça y est ouf je le trouve,
je ne suis pas toute seule.
Avec Christophe, nous nous mettons d'accord sur notre stratégie,
il me donne le rythme pour pas que je parte trop vite. Nous décidons
de partir en dernier, ainsi nous espérons doubler ceux
qui sont partis trop vite et cela devrait nous faire du bien au
moral.
10H pan !!!! le départ est donné, je franchi la
ligne, nous sommes les derniers, ce qui nous permet de voir la
masse humaine nous sommes nombreux sur ce départ combien
d'entre nous franchirons la ligne d'arrivée ?
Pour le moment tout va bien je fais les 10 premiers km sans soucis
en suivant le rythme donné par mon ange gardien pari tenu,
1heure au passage du 10 km, constat de cette première boucle,
peu d'indication sur le kilométrage et ça c'est
dur pour le moral, idem pour les ravitaillements, ils sont trop
loin à mon goût, malgré la pluie je trouve
que l'on manque d'eau mais comme le dit si bien mon collègue,
c'est que l'on ne va pas assez vite, heureusement que j'ai mes
gourdes merci mon chéri.
Nous croisons les autres coureurs qui nous encouragent, nous font
des signes de la main merci à eux ça m'aide à
tenir.
Nous finissons la première boucle cela fait plus d'une
heure que nous courrons, des amis coureurs m'encouragent merci
à eux et je vois mon extra-terrestre de mari, il a fini
allez encore un petit 10 km et c'est fini.
Denis nous rejoins, on lui demande son temps, un peu moins 1h15'
chapeau, il décide de nous suivre et de m'accompagner,
cela deviens de plus en plus dur, j'ai soif l'alien se dévoue
pour me remplir mes gourdes au ravitaillement, tandis que j'essaye
de continuer de courir, on y est presque.
Ca deviens de plus en plus dur et ça manque d'encouragement,
plus personne sur la route, les organisateurs enlèvent
les barrières, je ne suis pas encore dernière, je
me sens seule malgré mes 2 accompagnateurs des encouragements
seraient les bienvenus. Heureusement que les bénévoles
sont là ils nous soutiennent et ont un petit mot d'encouragement
pour nous.
Et là, c'est l'horreur, il me reste 3 km à faire
et j'ai une crampe qui pointe le bout de son nez derrière
ma cheville gauche, j'ai mal je dois marcher mon beau frère
qui nous a rejoins m'encourage à continuer mais j'ai vraiment
très mal. Je n'avais jamais eu de crampes avant, je comprends
mieux Luc et mon mari maintenant, je sais ce que s'est que d'avoir
des crampes, ça fait mal.
Je réussi tant bien que mal à finir ce semi. Ca
fait 2h17 que je cours et je franchi enfin la ligne d'arrivée,
il n'y a quasiment plus personne, tous sont au chaud au gymnase
du stade, une amie et là à m'attendre et me félicite,
ça me réchauffe le cur faute du corps qui
est gelé car vraiment il fait très froid, j'ai toujours
mal au mollet, mais c'est fini et je suis heureuse.
Pari gagné je l'ai fait et je ne suis pas arrivée
dernière.
Encore un grand merci à tous ceux qui m'ont encouragés
avant, pendant et après le semi, je pense que vous vous
reconnaitrez tous, plus spécialement un énorme merci
à mon coéquipier Christophe, sans lui je ne serais
peut être pas arrivé au bout de cette épreuve,
c'est long 2 heures.
Maintenant je dois me préparer pour mon premier marathon,
je sais que cela ne va pas être facile, mais bon quelle
plaisir ce dépassement de soi et de se dire je l'ai fait.
© 2008 - CSADN Vernon - Section course à pieds - tous droits réservés