Cela fait 1 an que je pensais réaliser
mon premier MARATHON et je choisis celui de Seine-Eure
le 18 octobre 2009, motivé en parti par mon 50ème anniversaire
et une bonne année
2009 avec 5 records battus sur différentes courses,
2 chronos personnels atteints sur 10 km 4032
et 4000 et 3 places de 3ème
en VH2.
Bien sur jappréhendais cette épreuve longue
jamais réalisé surtout que le premier
semi à Bolbec fut très éprouvant et
cela malgré un entrainement adapté pendant 2 mois
et demi, jallais découvrir les souffrances du Marathonien.
5 heures du matin, mon réveil sonne.
Sans difficulté je me lève, déjeune, me masse
(je nai pas les moyens de moffrir une masseuse surtout
à cette heure là), mes affaires sont prêtes
depuis la veille, mais je réfléchis si je nai
rien oublié pour quitter mon cocon vers 6h30 et récupérer
la première
navette du CSADN au lieu prévu avec tous
les forçats de la route.
Préparation expresse sur le bas côté
de la route au Vaudreuil, pour
prendre ensuite la navette prévue direction Amfreville sur Iton. Tout cela dans la nuit et
lâché à lentrée du village, nous
nous dirigeons vers le départ accueillit par différents
stands, toilettes et surtout le froid. Le jour se lève
à peine, le peloton sétoffe, chacun se prépare.
Ca y est cest PARTI.
9 heures, dans le brouillard et la fraicheur matinale tout de suite, je suis concentré dans la course et même sans échauffement je réalise mon 1er km en 5 et je passe le 2ème en 930, déjà je prends conscience de ménager ma foulée pour ne pas memballer et le payer plus tard et très rapidement un petit groupe se forme autour du 5ème km avec on peut dire un capitaine de groupe qui motivait sa troupe et cest avec beaucoup dentrain que lon entraient dans les rues de Pinterville et de Louviers, accueillit par des applaudissements, de la musique, et aussi le jour qui était maintenant bien présent avec malgré tout un brouillard épais, ce qui permettait de ne pas trop voir les lignes droites. Au 12ème km, je sentais la faim menvahir, ce qui me donna une sensation de faiblesse, même si mon allure restait toujours régulière à Incarville/Louviers, japerçu dans une boucle Jean-Paul et José. Au ravitaillement du 15ème km, je pris du pain dépices qui me redonna vigueur et dynamisme, bien sûr je noubliais pas mes gels pratiquement tous les 5 km. Ensuite nous quittâmes définitivement Louviers pour passer le pont qui enjambe lautoroute, avec sa montée et se descente et rejoindre la direction de Saint Etienne du Vauvray, pour ensuite arriver au 20ème km, avec les encouragements de Max et Virginie prêts pour leurs relais Ekiden. A mi-parcours, lafficheur marquait 1h45, ce qui me montra que jétais dans les temps et cest donc avec beaucoup denthousiasme que je me permis daller un peu plus vite dun triathlète que je connaissais. Tout allait bien jusquau 29ème km, là je sentis une douleur dans ma hanche droite. Ma foulée devint plus lourde, plus raide, mon allure diminuée et je dus me résigner à lâcher prise au triathlète, mais aussi au groupe « étau » que javais suivi depuis le début.
30ème km, 2h30, jétais encore dans les temps, mais javais perdu mes 30 secondes davances que javais depuis le 2ème km, mais surtout dés ce moment, je savais que la partie allait être dur
33ème km, je nen peux plus, jai mal, je marche, je râle, heureusement quil y a mon frère qui maccompagne en VTT et mencourage. Je repars doucement, péniblement et pourtant le parcours à cet endroit est agréable, le long de la Seine ou le brouillard se dissipe et laisse place au soleil.
Mais, le cur ny est plus, la souffrance me donne envie darrêter. Je sais que mon chrono ne sera plus ce que javais espéré. Je vois dautres coureurs sarrêter (eux aussi sont dans le mur), ceux qui me doublent je les envies dêtre encore bien, certains mencouragent, mais je ny crois plus.
35ème km, mon « bon » Michel est là, il mencourage, mais cest dur, je vois les étangs de Poses ou jai connu le coin sous de meilleur hospices, quand jallais me baigner cet été
36, 37, je cours, je marche je râle toujours, je regarde même plus ma montre, je regarde derrière moi pour voir si Jean-Paul va pas bientôt me rattraper, et puis le « miracle » eut lieu vers lentrée de Léry au 38ème km sur la piste cyclable. Ma hanche ne me fait plus mal, je retrouve du rythme et de la vitesse, je redouble des concurrents.
39ème km, une fille du groupe « étau » est là, je la double à mon tour et lencourage (elle aussi était sur la base des 3h30 et pense maintenant 3h40), moi je pense à mon allure de croisière qui continue.
40ème km, enfin bientôt larrivée, sur le pont au 41ème km, Michel (Le Président) me prends en photos, je suis heureux, je vais bien, je vois larrivée, mais il y a encore une boucle en ville, je fonce encore, je double des concurrents, un coureur en maillot rouge résiste à mes accélérations, jentends des encouragements (Alain et dautres). Je vois lafficheur 3h3957, je fonce sur la ligne 3h4004 content darriver aussi vite, ce quempresse de me dire le coureur au maillot rouge, je lui souris, brefs les sensations sont bonnes, mais bien sûr je reste sur ma faim, car je me souviens encore de ses moments pénibles qui mont fait perdre 10 minutes sur mes ambitions.
MAIS heureux tout de même davoir franchi la ligne darrivée de ces 42Km195.
Cest donc ça un MARATHON
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